Yoko KUME
artiste peintre
Découvrez l'art figuratif de Yoko KUME, où la nature, les paysages, les sakura (fleurs de cerisier) et les natures mortes prennent vie sous l'œil d'une artiste passionnée. À travers des peintures sensibles et délicates, chaque œuvre devient une invitation à la contemplation. Des cerisiers en fleurs aux paysages apaisants, en passant par des compositions fines de fleurs et d'objets du quotidien, chaque tableau capte l'essence de moments précieux et éphémères. Explorez ma galerie en ligne et n'hésitez pas à me contacter pour toute demande d'information sur mon travail, apportant beauté, sérénité et harmonie à votre quotidien.
Yoko Kume の世界へようこそ。自然、風景、桜、そして静物が、心の中の記憶と響き合い、新たな表情を見せる絵画たち。繊細で感性豊かな筆遣いが、日常の中にある儚く美しい瞬間をそっと描き出します。満開の桜、静かに広がる風景、そして身近な花や物たちが織りなす光景は、まるで夢の中を漂うようなひとときをもたらします。作品を通じて、小さな調和と安らぎがあなたの心に届きますように。
Le monde évoqué dans "Éloge de l'ombre" de Tanizaki me renvoie à l'écho de mon enfance. À l'inverse des architectures modernes, tout en lumière et en transparence, les anciennes maisons japonaises se composent de pièces compartimentées par des portes coulissantes en papier, où l’ombre et la lumière dansent dans un équilibre fragile. Au fond de ces espaces, il y a des chambres étroites, souvent sombres, encombrées de vieux meubles et d’objets disparates. Dans l'une de ces pièces, ma grand-mère, assise dans l'obscurité diffuse, semblait elle-même faire partie de ce monde mystérieux. Elle et les objets autour d’elle semblaient susurrer des secrets dans l’ombre, comme si la pièce entière était plongée dans un entre-deux entre le visible et l’invisible. C'était à la fois effrayant et d'une beauté étrange, comme si j'avais découvert, par un frisson involontaire, une réalité parallèle, délicate et profonde. Lumière et ombre, surtout cette pénombre. C’est dans cette zone de lumière tamisée que je trouve mon inspiration, où les phénomènes de lumière et d'ombre se fondent, se transforment, se cristallisent dans l’espace pictural. J’aime penser à la lumière comme une couleur, presque une matière en soi, qui donne vie aux formes et aux objets. Dans mon atelier, la lumière illumine certains objets, les faisant briller d’une beauté éthérée, tandis que d’autres, dans l’ombre, semblent exister dans une intimité silencieuse, presque secrète. Des pétales qui frémissent dans l’obscurité, des silhouettes fragiles et presque invisibles qui respirent doucement dans l’ombre. Ces êtres éphémères, discrets, sont pour moi une source infinie de tendresse et de fascination. C'est cette beauté cachée, cette fragile lumière qui semble naître de l'ombre, que je cherche à saisir sur ma toile. Mon travail oscille entre la rigueur et la liberté, comme une quête poétique du moment exact où la lumière et l’ombre se confondent pour créer une nouvelle réalité. L’expérimentation avec des textures variées, qu’elles soient douces ou dures, produit des effets quasi accidentels qui révèlent, peu à peu, une forme pure, fluide, presque chantante. C’est dans ce processus que la véritable essence des choses émerge, dans une alchimie où chaque élément trouve sa place, sa justesse. Je me souviens de l’exposition Bonnard à Londres, un moment où mon cœur a tremblé sans raison apparente, mes yeux se sont embués sans que je puisse m'en expliquer. C'était un instant où le monde s'est suspendu, où la beauté m'a envahie tout entière, me forçant à accepter la pureté de l’émotion, sans réserve, sans filtre. Cette expérience a ouvert une porte dans mon âme, une ouverture vers une forme de beauté secrète, cachée, qui ne demande qu’à se révéler dans l’art. La nuit, lorsque le monde s’endort et que je suis seul face à ma toile, une sensation étrange et presque douloureuse m’envahit. Ce n’est pas une douleur physique, mais plutôt un malaise intérieur, comme si quelque chose de profond cherchait à émerger, à naître, mais ne pouvait se libérer. Un tourment étrange, comme une maladie inexpliquée, qui me serre et m'étreint. C’est une douleur diffuse, une pression qui grandit chaque jour. Les examens médicaux ne révèlent rien, mais ce malaise reste. Dans cette lutte intérieure, la peinture devient pour moi un refuge, un espace de transformation. Chaque jour, face à la toile, je m'efforce de donner forme à cette douleur insaisissable, d'en faire un matériau pur, une matière expressive capable de transcender l'invisible. La peinture, pour moi, n’est pas un simple acte de création, mais un processus alchimique où la souffrance se mue en beauté, où ce qui est brut et chaotique trouve sa voie vers l'harmonie, même dans l’ombre. Cette quête ne cherche pas à fuir la douleur, mais à la comprendre, à l'intégrer, à en faire un langage pictural. Un jour, peut-être, j'espère parvenir à créer une œuvre qui, dans son essence même, résonne avec une intensité émotionnelle comparable à celle ressentie devant les tableaux de Bonnard. Une œuvre qui, telle une vibration imperceptible, agira sur l'âme, transperçant l'intellect pour atteindre cet espace suspendu entre la perception et l’intuition, où la lumière et l’ombre ne sont plus opposées, mais se fondent en une harmonie fragile et fugace.
谷崎潤一郎著『陰影礼賛』に語られる世界は、私の子供時代の記憶を彷彿させる。 どこもかしこも明るい現代建築とは違って、古い日本家屋には、ふすまで仕切られた部屋がたくさんあり、奥のほうには、細長くて箪笥やいろいろなものがごちゃごちゃしまってある細長く、薄暗い部屋がある。その部屋に祖母が座って何かをしているのだが、薄闇に閉じ込められた彼女やものたちはなにやら怪しい会話をしているように感じられた。なにやら恐ろしいのと同時に不思議に美しいものを見てしまったような気がしたものである。 光と影、特に薄暗闇。自然の中で光と影によって形作られる現象を絵画的な色彩の光として現象化し、キャンバスに閉じ込めていく。アトリエの中で光を浴びて美しく輝き、薄暗闇で息を殺してじっと隠れているオブジェたち。影の中にちらちらする花びら。ひっそりとひそやかにい息づくものたちが、限りなく愛おしく、その仄かな姿を描きたいと思う。 グラッシーやデミ・グッラシー、柔らかなマチエールや硬質なマチエールが織り成す半ば偶然的な効果を生かしながら、光や影を分解し、再構成し、また再分解し再構成を繰り返すことによって新しい絵画空間を模索する。 その課程において形態は徐々に浄化し歌うように自然にその本来の姿を現して来るのである。そして私はその瞬間をただひたすら模索し、創造するのである。 何年か前ロンドンでボナール展を見た時、心が震えた。何が起こったのかわからないまま湧き出てくる涙をとめることができなかった。幸福な時間だった。 世の中が就寝している真夜中の静寂、たった一人で絵に向かっていると、胸が苦しくなってくる。身体的に苦しいわけではなく、エーリアンの映画のように私の体内から何かが生まれでようとして出てこられず、心の中で何かがむくむく動いていてその痛みに耐え難さを感じているのだと思う。いろいろ検査をしても原因の分からない病気のようにその痛みは今も続いている。 特効薬もみつからず、どんどん大きくなっていく痛みを少しでも軽減したいと毎日画面に向かって楽しく苦しみながら吐き出し続けている。ボナールを見たときに感じたような心の震える絵を表現したいと思う。